Des deux côtés de la rivière Ksalon (נחל כסלון) proche de Jérusalem, le KKL a planté, en 1951, une forêt en mémoire des victimes de l’Holocauste. 6 millions d’arbres agissant comme des nerot neshama (נרות נשמה) pour les 6 millions de Juifs qui ont péri dans la Shoah. Aujourd’hui direction la forêt des Martyrs, Yaar Akdoshim (יער הקדושים) pour un tyoul avec Damdam et Jérémie.
La forêt s’étend sur 18 000 dunams, de part et d’autre de la profonde et impressionnante gorge du Nahal Ksalon. Les sommets des montagnes autour du ruisseau s’élèvent à une hauteur d’environ 600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans le passé, le ruisseau servait de voie de circulation vers Jérusalem. La partie nord de la forêt est incluse dans le parc Rabin. La forêt combine des arbres comme le pin de Jérusalem, le cyprès et l’eucalyptus, avec des arbres de bosquet comme le chêne. En été, vous pouvez y trouver refuge contre les grosses chaleurs et au printemps profiter de l’abondance de plantes sauvages qui ornent la forêt de différentes couleurs. Depuis 2008, une station écologique (תחנה אקולוגית) y est implantée en forêt afin de surveiller l’impact des actions forestières sur la vitalité de la forêt ancienne, parallèlement au développement de la prochaine génération d’arbres. Est examinée notamment la relation entre les caractéristiques de la végétation de la forêt et la biodiversité qui y existe ainsi que la qualité des services écologiques que la forêt offre.
Au cœur de la forêt, près du Moshav Ksalon, vous trouverez un monument spécial, Meguilat Aesh (מגילת האש) en souvenir des victimes de la Shoah. Le monument a été érigé en 1968 et il offre une vue spectaculaire sur les montagnes et la plaine de Judée, et les parties sud de la plaine côtière. Oeuvre du sculpteur Nathan Rapaport il mesure environ huit mètres de haut et pèse plus de 12 tonnes. Les nombreux reliefs du rouleau racontent l’histoire d’Israël et décrivent les destructions et les désastres qui ont frappé le peuple d’Israël, de la lampe du temple volée à l’époque romaine à l’époque de l’Holocauste, en passant par la description de la ville juive en feu, des rebelles lançant des cocktails Molotov et des personnages sortant des flammes. Parmi les personnages figure le médecin et éducateur Janusz Korczak, qui se rend avec ses éléves au camp d’extermination. Là où ce dernier rencontre un deuxième champ, on voit une figure féminine s’élever au-dessus d’une clôture de barbelés, et une autre figure s’agenouille et essaie d’inhaler de l’air. Les branches fleuries des restes d’arbres rabougris symbolisent la résurrection, et à côté d’elles des gens naviguant sur des navires vers les côtes du pays. Femmes et enfants, jeunes et vieux. Un Juif portant un tefillin embrasse la Terre Sainte. Un monument porteur de tout l’espoir et la foi que le peuple juif a en son pays.
Je vous avoue que nous, nous avions pour but d’arriver à Einot Boker (עינות בקר) et non d’aller voir ce monument mais un jour sans aucun doute nous y retournerons. Nous avons donc grimpé, sommes repartis en arrière, avons repris un autre parcours et au bout de la deuxième famille rencontrée nous avons (enfin) trouvé le chemin menant à Einot Boker. Il s’agit d’une source magnifiquement rénovée autour d’un verger planté, propre, bien rangé avec une petite place sous un mûrier et une autre place pour un feu de camp en dessous. Ceux qui parviennent à y arriver peuvent y trouver deux piscines, une très petite et une un peu plus grande mais plus profonde qu’elle n’en a l’air et et où l’eau est bonne. Vous trouverez beaucoup d’ombre, un banc et vous pouvez aisément y passer plusieurs heures surtout si vous avez la chance (pour cela il faut arriver tôt) d’avoir la petite balancelle pour vous d’où vous apprécierez le calme et le frais apportés par la forêt. A la période de l’année où nous nous y sommes rendus (mi-août) nous avons trouvé un petit bassin d’eau et non pas les deux piscines attendues. Pas grave, parfois le chemin est bien plus intéressant que la destination.
INFORMATIONS PRATIQUES
La route pour arriver au parking est sinueuse, attention aux nausées. La forêt a plusieurs parcours et c’est nettement plus sauvage que les parcs nationaux. Ne vous y aventurez pas si vous ne savez pas où aller et si vous n’avez pas le matériel adéquat. En effet pour arriver à Einot Boker il y a de nombreux endroits glissants (pas du tout adaptés aux poussettes). Restez sur le parcours, protégez vous du soleil et ramassez vos déchets ainsi que ceux des autres si vous voulez aider à la préservation de notre Nature.
WAZE
POUR LE PLAISIR DES YEUX